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Le Louis XI de Kendall fait-il partie des incontournables de toute culture politique ?

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La biographie que l’historien américain Paul Murray Kendall a consacré à Louis XI, sobrement titrée Louis XI , fait partie des lectures proposées par Jean-Luc Mélanchon à ses disciples pour se construire une pensée politique au même titre que l’Histoire de la révolution russe de Trotski ou l’Idéologie allemande de Karl Marx et Friedrich Engels (Jérôme Guedj parle de « lectures obligatoires » dans un article du Monde consacré aux disciples de Mélanchon*). Mais de quoi cet ouvrage, au demeurant plaisant à lire, tire-t-il ce titre de gloire ?  Ce serait parce qu’il évoquerait « le premier roi qui démine les féodalités et qui était le spécialiste des coups de billard à vingt-trois bandes ». Soit. Mais comme le fait remarquer Didier le Fur dans la recension qu’il a fait de l’ouvrage pour la revue l’ Histoire , le parti pris de l’auteur est évident:  il s'agit de « réhabiliter une figure devenue une caricature de mauvais homme, de prince tyran, précurseur supposé de l'absolutis

Nous sommes les serfs des géants du web

Il n’y a rien à retirer de cette citation de l’auteur américain Bruce Schneier dans un article paru dans The Guardian et traduit et repris dans le Courrier International de fin juillet 2015 dans un dossier consacré à Internet plus fort que les Etats :  « Notre relation avec un grand nombre de sociétés Internet dont nous dépendons n’est pas une relation traditionnelle client-entreprise. Principalement parce que nous ne sommes pas les clients – nous sommes les produits que ces entreprises vendent à leurs clients réels. Les entreprises sont similaires aux seigneurs féodaux et nous sommes leurs vassaux, leurs paysans et – parfois – leurs serfs. Nous sommes des fermiers pour ces entreprises, qui travaillons sur leurs terres en produisant des données qu’ils vendent à leur tour pour leur profit. Certains ont fait allégeance à Google. D’autres ont fait allégeance de façon similaire à Apple. Nous pourrions préférer un seigneur féodal aux autres. Nous pourrions répartir notre allégeance entr

Quand optimisation fiscale rime avec incivisme

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Un manque à gagner fiscal plus que significatif   Alors que la pression fiscale a plutôt tendance à s'accentuer sur les classes moyennes françaises, il existe des entreprises qui s'affranchissent allégrement de ce genre de contraintes. Elles font pourtant partie des entreprises les plus admirées de la planète, celles qui parce qu'elles dominent la nouvelle économie, sont censées être les relais de croissance des entreprises industrielles plus traditionnelles vouées à un déclin lent mais inéluctable: Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. A titre d'exemple, Apple a réglé en 2011 un peu moins de 7 millions d'euros alors que sur la base de son CA estimé en France, il devrait plutôt payer 318 millions! L'art de l'optimisation fiscale L'affaire est entendue. Ces géants de l'internet font donc appel à des fiscalistes de haute volée pour payer le moins d'impôts possibles dans le pays où s'exerce leur activité. Et le malheur des uns (la F